De grandes ambitions pour les arts du cirque à Disraeli
Créé il y a 13 ans, le programme de cirque de la Polyvalente de Disraeli souhaite désormais passer à un niveau supérieur grâce à l’ajout d’une infrastructure spécialisée.
En effet, depuis environ deux ans, l’équipe de la Polyvalente, la Commission scolaire des Appalaches, les élus du secteur Sud et la Société de développement économique de la région de Thetford travaillent de concert pour l’éventuelle construction d’un tout nouveau bâtiment adapté au programme des arts du cirque. Il est également question d’obtenir la certification sport-études.
« Nous voulons nous doter d’une infrastructure d’envergure. Ce que nous avons n’est pas conçu pour le cirque puisque nous avons certaines limitations, comme la hauteur. Quelques disciplines ne sont pas possibles. Nous commençons aussi à être à l’étroit », explique le directeur de la Polyvalente, Jonathan Brochu, au sujet du bâtiment actuel érigé en 1969.
Ayant acquis une certaine popularité dans la région et un niveau d’excellence dans le monde du cirque depuis toutes ces années, le programme est maintenant prêt à passer à une autre étape selon lui.
«La journée que nous aurons ce nouvel édifice, nous pourrons développer d’autres disciplines et une plus grande notoriété devrait suivre. Nous sommes déjà en contact avec les gens de l’École nationale de cirque de Montréal qui est enchantée par notre projet. Nous sommes allés les visiter pour s’inspirer de leurs installations», soutient M. Brochu.
Le but du programme disraelois serait de devenir une école préparatoire pour l’École nationale. La Polyvalente de Disraeli pourrait en quelque sorte devenir le «club-école» de cet établissement pour tous les jeunes de niveau secondaire de la province désirant approfondir les arts du cirque.
Cela permettrait également d’abriter sous un même toit les trois volets du programme pour une meilleure cohésion entre le cirque acrobatique, les arts plastiques et la musique. Ces trois disciplines se retrouvent présentement éparpillées à travers l’école.
« Le programme des arts du cirque de la Polyvalente de Disraeli créé en 2004 a sans aucun doute contribué à améliorer la persévérance scolaire des jeunes de toute la région » —Jonathan Brochu
Financement à trouver
Une étude de faisabilité a déjà été produite par un architecte afin que les intervenants au dossier aient une idée du coût et des dimensions du futur bâtiment. « Cette infrastructure coûterait entre 5 et 7 millions $. Nous avons aussi une bonne idée de la superficie, mais nous ne savons pas encore s’il serait annexé à l’école, construit sur le terrain et séparé de l’établissement scolaire, ou dans un tout autre endroit », affirme Jonathan Brochu.
Ce dernier croit qu’en acquérant de telles installations, l’école pourrait éventuellement attirer davantage de main-d’œuvre spécialisée. Il reste maintenant à trouver le financement.
« Nous en sommes rendus à l’étape de bâtir notre plan d’affaires pour ensuite aller voir différents fonds auxquels nous sommes éligibles. Nous en avons déjà identifié quelques-uns. Il s’agit d’une étape cruciale dans notre processus. Nous avons heureusement l’appui de la communauté. Les gens qui connaissent ça semblent nous dire d’être positifs et qu’il y a de bonnes chances que ça fonctionne », souligne M. Brochu.
Vers le sport-études?
Par ailleurs, la Polyvalente de Disraeli est actuellement en pourparlers avec le ministère de l’Éducation afin de faire de son programme de cirque un sport-études. Si cela se concrétise, le programme de cirque serait non seulement le premier au Québec à obtenir cette certification, mais il permettrait aussi aux élèves des autres commissions scolaires d’étudier à Disraeli, ce qui n’est pas permis actuellement.
Le directeur de la polyvalente précise toutefois que l’établissement ne perd pas de vue l’objectif principal de l’existence de ce programme, soit la persévérance scolaire. « Nous sommes là pour offrir aux jeunes une raison d’aller à l’école le matin, pour s’accomplir dans quelque chose et se valoriser. Si nous les gardons en classe grâce à ça, s’ils ont hâte de venir à l’école, ils vont réussir et notre taux de diplomation va augmenter », conclut-il.