Historique

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En 1964, dans la foulée du rapport Parent, le gouvernement libéral de Jean Lesage met de l’avant un changement en profondeur de tout le système scolaire de la province. Le monde de l’éducation est transformé de la maternelle à l’université. Ce sera la création du ministère de l’Éducation en 1964, les débuts des polyvalentes, des cégeps et du réseau de l’Université du Québec. Dorénavant, les classes seront mixtes et l’enseignement secondaire régionalisé.

Trois écoles polyvalentes vont naître dans la Commission scolaire de la région de l’Amiante (CSRA), soit celles de Black Lake, Disraeli et Thetford. La première à être construite sera la polyvalente de Disraeli. Elle ouvre ses portes aux élèves de 8e et 9e années en janvier 1969. Les étudiants de 10e et 11e sont alors logés à l’école Sainte-Luce et à l’Académie Pie XII. En septembre 1969, tous les élèves de niveau secondaire du secteur de Disraeli se retrouveront dans les locaux neufs de la polyvalente. À l’ouverture, ils seront environ 1300 étudiants de niveau secondaire 1, 2, 3 et 4. Il faudra attendre en septembre 1987, à la suite de longues démarches auprès de la commission scolaire, pour que les cours de niveau secondaire 5 se donnent à Disraeli. La nouvelle école, construite au coût de 3 M$, va offrir des services dans 32 locaux de classes, un gymnase, une cafétéria, un auditorium de 350 places et une section métier comprenant 9 ateliers : 5 pour les garçons (électricité, ajustage mécanique, automobile, menuiserie et soudure) et 4 pour les filles (cuisine, tenue de maison, soin de beauté et couture industrielle). Un large espace est aménagé pour l’enseignement des techniques agricoles, mais ce dernier n’a presque pas été utilisé.

De 1968 à 1972, le costume est de rigueur dans les écoles secondaires de la région. Les filles doivent porter un « jumper » ou un pantalon de couleur vert forêt et une blouse blanche à manches longues ou courtes. Les garçons doivent porter un gilet ou une chemise avec ou sans cravate. Ils ne peuvent porter de jeans. Le règlement d’époque de l’école permet aux étudiants de fumer dans le hall d’entrée, et même dans la cafétéria. Plus tard, cette permission va se limiter à l’extérieur de l’école avant d’être complètement interdite sur le terrain de l’école.

En 1969, la direction de l’école est religieuse. Le frère Marcel Rainville, mariste, occupe le poste de directeur. Il est assisté de sœur Rolande Lafond, des Sœurs des Saints Noms de Jésus et de Marie (SNJM). Monsieur Pierre Grégoire est adjoint à la discipline et monsieur François Couture, adjoint aux ateliers. Une équipe d’environ 70 professeurs assure l’enseignement et l’ensemble des activités scolaires.

Les années se sont écoulées. La polyvalente s’est transformée et embellie. Le nombre d’élèves est passé de plus de 1300 en 1970 à moins de 400, cinquante ans plus tard. M. Jonathan Brochu est secondé par Mme Lyne St-Jacques à la direction de l’école. Le secteur des métiers a fait place à l’éducation des adultes et la polyvalente de Disraeli s’est fait une réputation et construit une vitalité avec ses trois grandes concentrations : celle du hockey, avec son club « Les Gaulois » et sa patinoire synthétique, celle des arts du cirque avec la création d’un spectacle annuel de cirque thématique mettant en vedette les élèves inscrits en arts plastiques et en musique du cirque ainsi que ceux en cirque acrobatique, et la concentration du plein air avec, notamment, son mur d’escalade et toutes ses sorties dans la nature, que ce soit en vélo, en raquette, en ski de fond, en canot ou en kayak, pour ne nommer que celles-là. Ces trois spécialités ont pour but le développement physique, mental, social et culturel des 250 étudiants inscrits à ces programmes. Plusieurs se sont démarqués au niveau régional, provincial, national, et même international. L’école travaille actuellement à la création d’une autre concentration, en théâtre, et implantera très bientôt un laboratoire créatif pour y enseigner l’intelligence artificielle. Bref, beaucoup d’innovation et d’avant-garde dans cette école pour lutter contre le décrochage scolaire et être en phase avec les besoins de ses élèves et de l’époque. De plus, elle ouvre régulièrement ses portes à différentes organisations du milieu pour des rencontres, conférences, projections, spectacles et autres activités, sans oublier qu’elle abrite la bibliothèque municipale. Depuis cinquante ans déjà, la polyvalente de Disraeli joue un rôle essentiel de locomotive au sein de la communauté.